Série de 14 photographies.

Série réalisée dans le cadre de « Fragiles », nouveau projet collectif de Tendance Floue, réalisé avec le soutien de Fujifilm.

En ce moment de confinement avec les difficultés de circulation qui y sont liées, Grégoire Eloy se demande : que se passe-t’il pour les émigrés illégaux qui doivent inlassablement poursuivre leurs chemins ? Le confinement n’est pas une possibilité. Eloy accompagne des maraudeurs et maraudeuses dans leurs parcours pour porter assistance aux personnes qui ont traversé la frontière entre l’Italie et la France, spécialement de de nuit en plein hiver.   Certaines images sont prises au travers de ses jumelles dont les verres grossissants rappellent la surveillance omniprésente qui subissent les maraudeurs.deuses et les migrants.es et lui permettent d’écourter les distances pour s’inviter au plus près des corps en mouvement. Par ce geste artistique, le photographe semble vouloir mettre en évidence la charge politique de tous les dispositifs de vision et la responsabilité que nous avons en tant que preneurs d’images. Ces photographies s’inscrivent dans une série de projets où Eloy tente de redessiner le visage de la montagne, de redéfinir son usage alors que les glaciers reculent, la roche s’effondre, les migrations s’accélèrent. M. P.

Il faut arpenter la montagne, de jour pour reconnaître les lieux, faire les traces, observer, être présent. De nuit pour secourir, guider, transporter les exilés lorsqu’ils ont traversé à pied la frontière italienne, parfois au péril de leur vie. Les bénévoles de l’association Tous Migrants accompagnés de Médecins du Monde maraudent inlassablement autour de la station de ski de Montgenèvre et dans les cols environnants, lieux de passages sur la route migratoire. G. E.