Disparition du Quartier, centre d’art contemporain de Quimper : les centres d’art en colère 

Communiqué de presse - 7 juin 2016

Nous apprenons aujourd’hui la décision du Maire de Quimper de mettre fin à sa subvention au Quartier, centre d’art contemporain. Ceci impacte de près de moitié le budget de la structure et en signe donc la mort.

Cette décision est incompréhensible après la mobilisation forte et unie des autres partenaires publics de la structure, à commencer par l’Etat qui jeudi dernier avançait des éléments financiers concrets. En refusant cette main tendue, Ludovic Jolivet revendique le caractère résolument idéologique de sa décision.

Ainsi, 25 ans de création, de médiation et d’inscription territoriale partent en fumée. Le Quartier fait partie de ces centres d’art pionniers qui ont participé à forger un hexagone de création au service des publics les plus éloignés de l’offre culturelle.

En le rayant de la carte, la Ville de Quimper prive 15 000 visiteurs chaque année d’une fenêtre ouverte sur des formes artistiques qui problématisent le monde.

Elle fait table rase d’innombrables initiatives en direction du secteur scolaire qui trouvait jusqu’à lors dans le Quartier le seul référent en art contemporain sur le territoire du Sud Finistère. Elle jette dehors les artistes et créateurs qui depuis 25 ans avaient fait du Quartier leur maison ouverte sur le monde. Et surtout, elle met au chômage du jour au lendemain 8 personnes.

Nous sommes consternés et en colère. Comment accepter que 25 années d’histoire et de soutien à la création contemporaine puissent être balayées par la décision d’un seul Maire ignorant et inconscient ?

Pour montrer à ce dernier, combien ce lieu est important pour l’écosystème culturel de sa ville, soyons nombreux vendredi prochain 10 juin au vernissage de l’exposition « Les Vases Bleues » pour une mobilisation générale en faveur du Quartier !

Etienne Bernard

Président de d.c.a / association française de développement des centres d’art contemporain

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Ce communiqué fait suite à la tribune du 31 mai 2016.