Claude Rutault, Partie de Dames (d/m 184)
Cneai= Centre national édition art image

La Biennale Emergences invite le Cneai à produire une œuvre de l’artiste Claude Rutault sous la forme d’un « Jeu de Dames » monumental, installé au mur. On y joue debout. Des visites et des tournois ouverts sont organisés à partir du 11 octobre.
Le travail de Claude Rutault se fonde sur l’écriture de modes d’emploi destinés à tous ceux qui souhaitent réaliser une de ses oeuvres. Il nomme ces « recettes » des définition-méthodes. La définition-méthode du Jeu de dames (d/m 184) prévoit que « La partie est publique, elle se déroule comme une partie de dames habituelle. Le mur est divisé virtuellement de façon à former un damier de 10 x 10 cases (…). Il est formé de 50 toiles identiques disposées en quinconce et peintes de la même couleur que le mur, blanc de préférence. Les pions sont ronds ou ovales, selon le damier. Ils obéissent à la règle de la d/m 34 : une couleur de papier pour chaque joueur. Les pions figurant les dames sont d’une nuance différente dans la même couleur (…).».On aura compris qu’à chaque coup, la peinture change de forme, à la manière d’une oeuvre constructiviste en mouvement. Le lauréat de chaque tournoi reçoit, en guise de prix, la photographie du damier au coup gagnant. Un tournoi spécial est organisé le samedi 13 octobre pour la mise en jeu de l’oeuvre elle-même : le gagnant du tournoi spécial gagne la propriété de l’oeuvre (d/m 184 de Claude Rutault), jusqu’à sa remise en jeu trois années plus tard. « Celui qui gagne l’oeuvre l’installe chez lui avec les mêmes toiles, les mêmes papiers dans la même disposition ».
Au delà du jeu, la Partie de Dame de Claude Rutault pose aussi bien la question des droits de propriété de l’art, que celle du risque à s’engager dans la réalisation technique d’une oeuvre : un passage à l’acte qui ne peut laisser indifférent.
CNEAI,
LES MAGASINS GÉNÉRAUX
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