Juste un somme - Jennifer Douzenel

Date affichée
Du 19 mai au 12 juin 2021

Juste un somme - Jennifer Douzenel

Galerie Edouard Manet / Ecole municipale des beaux-arts

Visuel
Jennifer Douzenel, Pétales, 2020, vidéo, 4’58 vue de « Juste un somme », Emba / galerie Edouard Manet, Gennevilliers © Margot Montigny
Jennifer Douzenel, Pétales, 2020, vidéo, 4’58 vue de « Juste un somme », Emba / galerie Edouard Manet, Gennevilliers © Margot Montigny Jennifer Douzenel, Pétales, 2020, vidéo, 4’58 vue de « Juste un somme », Emba / galerie Edouard Manet, Gennevilliers © Margot Montigny

Commissaire : Lionel Balouin

Les cimaises recouvertes de crépi invitent l’extérieur à l’intérieur. Sur elles se déploient les morceaux de paysages prélevés ici et là par la vidéaste, les remous nocturnes de la baie de Hong-Kong, le bruissement de millions de papillons monarques au Mexique, les ondulations d’êtres marins captifs en Norvège ou des marcheurs projetés à l’envers sur des tu ères en Turquie. Dans la pénombre de la galerie le temps s’arrête au fur et à mesure qu’il dé le, lent et sublime. Il se pose, se contemple, et se boucle, à l’infini.

Les vidéos de l’artiste sont la somme d’inconnues énigmatiques, l’addition d’histoires qui n’en sont pas vraiment mais qui, transfigurées par la minutieuse manière de Jennifer Douzenel, font événement. Son geste est minimal, son processus réglé avec soin et méthode. Le phénomène qui capte d’abord son attention la pousse à s’arrêter un instant. L’enregistrement est ensuite un saisissement. De manière quasi instantanée, l’artiste attrape l’image au vol pour la reproduire sur son écran, comme un peintre sur sa toile. Ici, cependant, nulle mise en scène. Le bruit du dehors est supprimé au montage. Les plans sont fixes et muets, seulement scandés dans leur écoulement visuel par les fondus qui marquent un début et une fin.

Filmées sur le motif, les vidéos de l’artiste deviennent autonomes et autotéliques. Les bouts du monde que l’artiste capture, découpe et rend aux publics sont agencés dans ses films comme sur des tableaux. Arrachés au réel, exportés dans une autre dimension, plane et filmique, ils sont tantôt des fresques tantôt des miniatures, et forment ensemble une collection toute lumièrienne. En son sein, ils se recomposent et se réfléchissent, éternel recommencement d’un songe éveillé.

 

Galerie Edouard Manet / Ecole municipale des beaux-arts
3 Place Jean Grandel
92230 Gennevilliers

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