La Cascadeure
Espace croisé, centre d'art contemporain

La cascadeure est une série créée par trois artistes : Virginie Barré, Romain Bobichon et Julien Gorgeart. Objet visuel aux contours cinématographiques dans laquelle on y retrouve l’organisation technique de tournages de courts-métrages, bien qu'ici, toute l'équipe et la plupart des comédiens soient plasticiens.
La genèse :
Tout au long de la réalisation de la série, les artistes qui composent l’équipe ont endossé plusieurs rôles. Bruno Peinado tient par exemple un rôle et compose la bande sonore de La Casacadeure. Pierre Budet réalise le générique en animation, et est preneur de son et comédien.
Comme l’équipe technique, les auteurs de la série se retrouvent également devant la caméra.
Parallèlement à cette composition artistique, Virginie Barré, Romain Bobichon et Julien Gorgeart invitent à chaque épisode un / une artiste ou duo d'artistes à teinter les épisodes de leur univers : productions d'objets, créations de décors, propositions de scénario, chorégraphies, mises en scène.
La série explore les thèmes des frontières en mouvement et des mondes parallèles.
A partir d’une géographie sans nom, l'histoire de La cascadeure s'enfonce peu à peu dans un monde paranormal, immergeant petit à petit le spectateur dans cet univers poétique et science-fictionnel.
Les éléments naturels sont perturbés. On observe une météo qui se dérègle, la nuit tombe brutalement, la mer est souvent de plus en plus haute et l'eau rejette des objets venus d'un autre monde, un monde en perpétuelle fête. L'héroïne, Amédée observe en elle des changements troublants : des transpirations colorées l’envahissent lorsqu’elle vit des émotions fortes. On suit son retour dans sa ville natale, à la rencontre d'habitants qui ne sont jamais partis de la ville et qui mènent leur enquête.
Pour l'exposition à l'Espace croisé, première exposition du projet La cascadeure, Virginie Barré, Romain Bobichon et Julien Gorgeart proposent une exposition en deux temps.
Ils ouvrent totalement l'espace pour déployer chaque épisode en autant de projections : 7 épisodes soit 7 projections distinctes.
On déambule d'épisode en épisode, orienté par les images en mouvement et le son de l'épisode qui s'active au fur et à mesure.
Pendant la diffusion d'un épisode, les 6 autres espaces de projection sont habités par des plans muets spécialement tournés pour l'exposition. Ces plans reprennent des paysages et des personnages de la série. Ils reproduisent le projet de La cascadeure à trois échelles : dans l'espace d'exposition, ils fonctionnent comme des pauses, au rythme du cheminement des spectateurs ; du point de vue de la narration, ils sont comme des boucles qui répètent des moments forts de la série. Enfin, ils amplifient les décors et personnages que l'on retrouve tout au long de La cascadeure.
Il s'agit ici de rejouer le temps d'un plan appartenant à une série dans le temps de l'exposition. Envisagés comme une brèche afin de scruter l'horizon ou l'expression d'un personnage, ce dispositif permet d'envisager la série comme une ouverture dans le temps.
Dans un autre espace et durant la période de l’exposition, les artistes proposent en consultation libre la diffusion des sept épisodes ainsi qu'un accès à la bande originale de la série.
Espace croisé Centre d'art contemporain
La Condition Publique
14 place Faidherbe
59100, Roubaix