Sculptrice et vidéaste, Caroline  Mesquita travaille différents médiums avec, pour principes actifs, le métal et la vidéo. L’artiste donne forme à des environnements monumentaux habités de sculptures étranges et de sciences  fictionnelles qui semblent douées de vie en ce qu’elles portent d’identités multiples et changeantes.

Tour à tour sculptures, personnages, robots humanoïdes, instruments de musique, éléments de décors et  protagonistes de ses films ou de ses installations, les œuvres indéfinissables de Caroline Mesquita brouillent les  repères, éclatent les échelles, les  limites esthétiques (art contemporain, danse, musique, théâtre) et physiques, refusant ainsi tout déterminisme artistique, social ou genré.

Les lieux dans lesquels s’inscrivent ses projets inspirent également beaucoup  l’artiste. C’est donc souvent en "réaction" à un espace, son usage, son architecture, son histoire que Caroline Mesquita mobilise son imaginaire. C’est le cœur même de sa pratique : créer des environnements à échelle humaine où le visiteur se trouve immergé.

Au Parvis, l’artiste s’empare du lieu comme d’un espace mental et nous propose d’assister métaphoriquement à la formation de l’image et de l’œuvre. Ce faisant, elle poursuit sa recherche, entamée il y a quelques années, autour de la dimension intérieure du corps et de ce qui le fait fonctionner.

Cette fois, c’est dans sa boîte crânienne, au cœur de sa matière grise, qu’elle nous fait entrer ! Pour nous donner à voir et à comprendre comment l’acte cognitif et artistique se construit. Pour nous permettre d’accéder à ce qu’il se passe dans son cerveau quand elle produit de la beauté, suscite de l’émotion et fait émerger des formes.

L’exposition est ainsi l’invitation à une promenade allégorique, physique et mentale, à l’intérieur d’un étrange paysage apparaissant comme onirique et bucolique mais formant la cosmogonie personnelle de l’artiste.