À l’issue de sa résidence au Creux de l’enfer au printemps 2021, Charlie Boisson présente une exposition construite en collaboration avec des habitants du territoire, le dessinateur Arnaud Descheemacker et le forgeron Pierre Pagès autour d’un projet dédié aux “moules à oublies”. Ancêtre de la gaufre et de l’hostie, l’oublie est une pâtisserie fine cuite dans un moule en fonte décoré de motifs en relief. Très populaire au Moyen-Age, l’artiste en propose ici une réinterprétation contemporaine.

Cette exposition propose de mettre en valeur les travaux issus des projets d’Éducation Artistique et Culturelle développés par le Creux de l’enfer et les artistes Bruno Silva, Sarah Vigier et Sarah Laaroussi avec les élèves des établissements scolaires du territoire. Cette exposition retracera aussi le projet de résidence, d’expositions et d’ateliers Carnets de bal de l’artiste Delphine Ciavaldini au Château d’Aulteribe et à l’église Saint-Jean de Thiers, en partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux et la Communauté de Communes Thiers Dore et Montagne.

Półpiętro de Piotr Łakomy

Jeune artiste polonais, Piotr Łakomy présente sa première exposition monographique en France.

Inspiré par l’architecture rationaliste de Le Corbusier et biomorphique de Frederick Kiesker, l’artiste mêle matériaux industriels et organiques, en créant des sculptures aux allures d’abris.

Prenant place au sein de l’espace atypique de la Grotte du Creux de l’enfer, l’installation de Piotr Łakomy évoque des concrétions autant minérales qu’organiques, qui dialoguent avec l’architecture.

Larmes de la terre de Charlotte Charbonnel

La terre, l’eau, le feu sont trois éléments de la physique naturelle que l’histoire du Creux de l’enfer et sa situation géographique font converger, trois éléments indissociables de l’activité de cette ancienne coutellerie dont s’empare l’artiste Charlotte Charbonnel pour associer l’esprit des lieux aux volcans d’Auvergne. 

L’exposition assemblent des éclats anachroniques et paradoxaux en un « ici et maintenant » que l’artiste nomme des « célébrations ». En 1991, apparaissent les Grandes Nymphes, principe de corps ; en 2020, Surface de contemplation et Azoth conçues pour cette exposition viendront, avec quelques autres, cartographier le mouvement des images et des dystopies. L’artiste s’y déplace de l’habité de l’art à l’inconnu de l’imaginaire.

Le titre de l’exposition, Cima Cima, fait référence aux « cimarrones » ou « marrons », termes d’origine arawak passés dans la langue espagnole pour désigner les personnes en condition d’esclavage, devenues fugitives dans les Amériques. Une fois émancipés, ces femmes et ces hommes devaient mettre en place des stratégies pour préserver leur liberté.

L’une des caractéristiques de l’homme est de transformer l’acte de se nourrir en un moment vital, un moment de plaisir. Celui d’abord de manger à satiété, d’étancher sa fringale. Selon les circonstances, ce temps est parfois solitaire mais il est le plus souvent collectif. Le groupe s’y retrouve dans l’émotion du partage, le besoin d’être ensemble.

Sur le mur au graphite noir comme sur la feuille en technique mixte et couleur, Christian Lhopital développe des scènes imaginaires foncièrement ambiguës, espiègles, rieuses et effrayantes tout à la fois. Parallèlement il produit aussi des objets-sculptures ou installations dans lesquelles prennent place des animaux en peluche recouverts de peinture blanche le plus souvent en piètre posture - jouant ici encore de l'incertitude entre familiarité bienveillante de ces objets enfantins et cruauté.

Côme Clérino, Noémie Goudal, Adrien Vescovi
Séquence d'œuvres

Toujours dans l’impossibilité de rouvrir ses portes, Le Grand Café choisit de poursuivre son travail d’accompagnement et de soutien auprès des artistes. Et si cela ne peut se voir de l’intérieur, cela se verra de l’extérieur !

Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen forment le duo Hippolyte Hentgen. Sous ce nom fictif, elles explorent à quatre mains un territoire de recherche principalement orienté vers le dessin et l’image, mais s’aventurent également dans d’autres champs de représentation, tels le spectacle et la musique. Puisant dans l’histoire de l’art comme dans la culture populaire, elles s’emparent des images iconiques ancrées dans notre mémoire collective et les restituent dans un immense collage protéiforme et composite.