LABORATOIRE ESPACE CERVEAU - STATION 16
IAC - Institut d'art contemporain

Cycle Vers un monde cosmomorphe
Camille Juthier, Julien Discrit, Mimosa Echard
Le Laboratoire espace cerveau, initié en 2009, a entamé son cycle Vers un monde cosmomorphe en 2016. Avec ce cycle, le Laboratoire étend son champ d’exploration aux liens organiques qui unissent l’humain au cosmos. À l’horizon du post-Anthropocène, l’intensité du bouleversement climatique et ses conséquences nous engagent plus que jamais à recomposer un monde commun, à la fois humain et non humain. Les principes dualistes de l’approche occidentale séparant l’homme de la nature, opposant matière et esprit, inné et acquis, laissent place à un modèle cosmologique, une vision du monde non plus anthropomorphe mais cosmomorphe. Cette Station 16 vient s’inscrire dans le prolongement de la Station 14 (Matière et métabolismes) où l’appréhension du cosmos était envisagée à un niveau microscopique, celui de la matière, afin d’en observer la multiplicité des états, composant un monde d’agencements illimités.
INTERVENANTS PRESSENTIS
Grégory Chatonsky (artiste)
Emanuele Coccia (philosophe)
Nastassja Martin (anthropologue)
Théo Massoulier (artiste)
Marie-Agnès Petit (microbiologiste)
Alain Thiéry (biologiste)
Dylan Trigg (philosophe)
Journées d'étude vendredi 22 novembre 2019 à l'IAC & samedi 23 novembre 2019 aux Usines Fagor, Lyon
ŒUVRES À L'ÉTUDE
→ Isabelle Andriessen, Olga Balema, Alisa Baremboym, Hicham Berrada, Lynda Benglis, Michel Blazy, Giovanni Boccaccio, Bianca Bondi, Bruno Botella, Charles Burns, Thomas Cailley et Sébastien Mounier, Nina Canell, John Carpenter, Giulia Cenci, Jean Comandon, Morgan Courtois, David Cronenberg, Julien Discrit, Melissa Dubbin & Aaron S. Davidson, Mimosa Echard, Khalil El Ghribi, Thomas Feuerstein, Alex Garland, Jonathan Glazer, Ane Graff, Daiga Grantina, Roger Hiorns, Pierre Huyghe, Camille Juthier, Tetsumi Kudo, Mire Lee, Théo Massoulier, Hayao Miyazaki, Alan Moore, Pakui Hardware, Jean Painlevé, Katsuhiro Otomo, Shanta Rao, Pamela Rosenkranz, Karl Sims, Frank Percy Smith, Robert Smithson, Fabrizio Terranova, John William Waterhouse, Trevor Yeung, Anicka Yi
Intitulée Métamorphose et contamination, la permanence du changement, la Station 16 prend pour objet d’étude des œuvres de l’exposition de la Biennale de Lyon intitulée Là où les eaux se mêlent. Cette station poursuit l’exploration de la matière, à la fois vectrice et produit de contamination et de métamorphose. Cette matière sera sondée comme possible paradigme pour prendre acte de la porosité et de l’enchevêtrement entre les êtres du cosmos et pour recomposer un monde cosmomorphe.
Quelle que soit la terminologie choisie pour la définir, la période que nous traversons est caractérisée par des mutations brutales, opérant tant à l’échelle des écosystèmes et du climat qu’à celles, cellulaire et moléculaire, du corps et de la matière. Aussi les échanges permanents induits par la coexistence des humains et des non-humains seraient à envisager sous l’angle d’une perpétuelle contamination réciproque. Dans certains cas, celle-ci devient la source d’une confusion entre le naturel et l’artificiel. Tout type d’interface sensible mise en contact et en relation avec un organisme, une substance ou une technologie exogènes se voit ainsi évoluer ou reconfigurée.
Dans quelles mesures ces logiques d’affection ou d’infection produisent-elles un ensemble d’effets, d’influences réciproques ou de réactions, à même de générer des situations nouvelles et dynamiques dans lesquelles la métamorphose primerait sur l’être, où le changement ne serait finalement que permanence ?
Sur une proposition de Raphaël Brunel, curator et Julien Discrit, artiste
IAC - Institut d'art contemporain
11 rue du Dr Dolard
69100 Villeurbanne
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